Ne trouvez-vous pas étrange que ce sont des anciens cadets-enrégimentés, des anciens combattants ou des GÉNÉRAUX qui nous parlent de ''Nationalisme'' et de faire des révolutions ???
La patrie est la chose de la Bourgeoisie ; cependant elle ne veut pas la défendre, comme le faisaient les classes régnantes de l’antiquité, comme le faisaient les barons féodaux, qui, casque en tête et lance au poing, protégeaient leurs terres et leurs biens ; afin de se consacrer entièrement au négoce et au plaisir, elle a de tout temps donné ce pénible et dangereux travail à des mercenaires.
La Bourgeoisie moderne, dès qu’elle arriva au pouvoir, remplaça les mercenaires étrangers, en qui elle ne pouvait se fier, par des mercenaires nationaux, recrutés volontairement, comme en Angleterre, ou enrôlés par force à l’aide de la conscription comme en France : elle se procura de cette façon, à prix réduits, des armées mercenaires commandées en Angleterre et en Allemagne par des nobles, et en France par des bourgeois faisant du métier militaire un gagne-pain. Le mot, qui dans les langues européennes a été substitué à celui de guerrier indique le caractère mercenaire de l’armée : soldat, français et allemand, soldado, espagnol, soldato, italien, soldier, anglais dérivent du mot latin solidus, sou, d’où solde, la paie qu’on donne au militaire.
La bourgeoisie a su profiter jésuitiquement et habilement de ces sentiments pour leur faire accepter en patience le triste et dur métier qu’elle leur infligeait, et pour les persuader qu’en se faisant tuer pour sa patrie à elle, ils se sacrifiaient pour leur patrie à eux, pour la patrie en soi, devenue pour eux une entité métaphysique.
La bourgeoisie a accaparé tout le contenu de l’idée de patrie. Les salariés, qui, même dans les pays de suffrage universel, sont exclus de la direction politique, de la fixation des impôts, de l’administration des ressources budgétaires, de l’élaboration des lois et de leur application, de la composition du jury, parce qu’ils ne possèdent ni le sol, ni les moyens de production, ni les richesses des nations où ils sont nés, n’ont pas de patrie, et ils n'auront de patrie que lorsqu’ils auront exproprié politiquement et économiquement la bourgeoisie.
La Bourgeoisie est forcément nationaliste, puisqu’elle doit exploiter le prolétariat de sa nation ; mais à un moment donné du développement économique, elle doit assumer un certain caractère international pour écouler sur le marché mondial le surplus des marchandises qu’elle a dérobé aux salariés. Si le prolétariat national, pour secouer le joug de sa classe dominante, doit s’organiser et se révolter nationalement, il ne pourra arriver à son émancipation définitive que par l’entente internationale avec les prolétariats des nations capitalistes.
RÉVOLUTIONS QUE BOURGEOISES
ET MILITAIRES À DES FINS BRITANNIQUES
Toute révolution sociale est fatalement internationale. La bourgeoisie française du XVIIIe siècle ne put abattre l’aristocratie et s’emparer du pouvoir qu’en proclamant la fraternité des peuples, qu’en les appelant à faire cause commune avec elle pour combattre les tyrans : être patriote, pour les bourgeois révolutionnaires, ce n’était pas aimer la France, l’Allemagne ou l’Italie, mais aimer la Révolution. La révolution faite, la bourgeoisie redevint patriote nationaliste pour pouvoir organiser nationalement sa dictature et son exploitation de classe. Le prolétariat révolutionnaire n’aura ni à conserver les anciennes nationalités, ni à en constituer de nouvelles, parce qu’en s’affranchissant, il abolira les classes : le monde sera sa patrie.
La France d’avant 1870 n’avait comme soldats que des paysans et des ouvriers ; les bourgeois usaient de mille trucs pour ne pas payer « la dette du sang » que Londres imposait à tous les Pays. Les bourgeois ne veulent pas se faire trouer la peau pour la défense de la patrie, l’honneur du drapeau et autres semblables attrape-nigauds. Tant que ce n’étaient que des paysans et des ouvriers, qui étaient condamnés à sept années de service militaire, la Bourgeoisie supportait allègrement les inconvénients de la vie de caserne, mais dès que ses fils durent y passer, elle ne vit plus la chose en rose ; ses gens de lettres dénoncèrent brutalement les turpitudes et les horreurs de l’armée ; lorsque l’autorité militaire les envoyait en cours d’assises, les jurés bourgeois les acquittaient.
Chaque bourgeoisie essaye de surpasser l’autre pour rendre l’immigration plus difficile et intensifier les mesures policières contre les immigrés, dans le but d’enrégimenter toute la population, de faire baisser les salaires et de faire des coupes sombres dans les acquis sociaux qui ont été arrachés par des années de lutte de classe.
Le nationalisme meurtrier, qui a servi de conduit
idéologique à la contre-révolution capitaliste
La Grande-Bretagne décadente incite à la haine raciale à un âge précoce et inculque le patriotisme et la loyauté à la Couronne : elle menace de séparer de force les enfants des demandeurs d’asile des autres élèves. Comme le faisaient remarquer nos camarades irlandais après le meurtre d’un étudiant chinois, « C’est l’Etat capitaliste irlandais qui porte fondamentalement la responsabilité du meurtre de Zhao, avec sa politique anti-immigrés qui a donné le feu vert aux terroristes racistes. » Partout des familles sont déchirées à cause des restrictions au « regroupement familial ». Ce sont les femmes qui en sont les premières victimes. Si elles arrivent à rejoindre leur mari en Europe, elles sont souvent privées du droit de travailler et sont donc obligées de faire des boulots au noir, dangereux et mal payés. La bataille sordide de la Grande-Bretagne de Blair et de la France de Chirac pour fermer le centre de réfugiés de la Croix-Rouge à Sangatte montre à quel point le « monde libre » est un leurre ; elle montre aussi qu’il y a un lien direct entre la contre-révolution capitaliste en Union soviétique et en Europe de l’Est d’une part, et la montée de la misère économique, de la guerre impérialiste et de la répression politique d’autre part.
"A bas les frontières"
Tony Blair mobilise la marine nationale pour renvoyer les bateaux de réfugiés (en d’autres termes leur tirer dessus et les couler). Il projette d’enfermer les demandeurs d’asile dans des camps de détention militarisés et de blanchir l’Angleterre en expulsant par avion tous les immigrés à la peau foncée et en excluant sans vergogne tous les gens de race différente cherchant à entrer dans le pays via d’autres aéroports d’Europe. Quant à ceux qui réussissent à entrer en Grande-Bretagne, ils devront porter sur eux des cartes d’identité. Ces mesures d’Etat policier sont faites pour enrégimenter et habituer toute la population à ce que ses droits démocratiques soient réduits, à accepter les contrôles d’identité comme chose « normale », à réduire la liberté d’expression et empêcher que les ouvriers s’organisent politiquement contre le gouvernement et la bourgeoisie.
NE PAS CONFONDRE ''NATIONALISME DES BOURGEOIS'' , avec ''NATIONALISER POUR DEVENIR TOUS PROPRIÉTAIRES DE NOTRE PAYS: car les bourgeois se sont emparés de nos terres et nos Ressources Naturelles pour les donner aux étrangères multinationales.
Pour exemple: HAITI
Bourgeoisie haïtienne: complice historique et naturelle de l’Impérialisme
Le nationalisme haïtien est certainement né de l’occupation américaine. Mais on se tromperait en ne voyant en lui qu’une attitude sentimentale. Le Nationalisme haïtien est né de la corvée rétablie dans nos campagnes par les troupes d’invasion; du massacre de plus de 3.000 paysans haïtiens protestataires; de l’expropriation des paysans par les grandes compagnies américaines. La bourgeoisie haïtienne, tandis qu’on massacrait les paysans du Nord, de l’Artibonite et du Plateau Central, recevait joyeusement les Chefs des assassins dans les salons de ses cercles mondains et dans ses familles. Le nationalisme bourgeois avec ses intérêts de classe, s'est toujours révélé une duperie électorale.
Le Nationalisme du Groupe du dictateur GÉNÉRAL Tito
Et puis, la politique d'un prétendu ''nationalisme'' mais fait par les bourgeois de l'OLP et le Fatah ont été une voie sans issue pour les Palestiniens, et a conduit à leur chute de la grâce en Janvier 2006.
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